Reconnaissance technique mondiale de la FAO – Systèmes alimentaires aquatiques durables

October 19, 2025 Comments off

L’Association de Gestion Intégrée des Ressources (AGIR) est profondément honorée d’avoir reçu une Reconnaissance Technique Mondiale de la Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la FAO

Cette distinction prestigieuse consacre plus de quinze années d’engagement d’AGIR en faveur de la durabilité des écosystèmes marins, de la gouvernance communautaire des océans, et de l’innovation à travers la création de Smart Marine Protected Areas (Aires Marines Protégées Intelligentes). Ces approches novatrices reposent sur l’observation scientifique, le suivi numérique en temps réel et les solutions fondées sur la nature (SFN).

Une reconnaissance au service du progrès inclusif

Au-delà de sa portée symbolique, cette reconnaissance revêt une importance cruciale dans l’évolution des politiques publiques vers un progrès inclusif et durable. Elle incarne les valeurs portées par la FAO à travers ses quatre “mieux”— une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie — en parfaite cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

AGIR s’est imposée au fil des ans comme un acteur de référence dans le domaine de la gouvernance marine intégrée, notamment grâce à son Observatoire Marin d’Al Hoceima, le premier du genre en Afrique du Nord. Cet observatoire, doté d’équipements scientifiques avancés (bateau, instruments de mesure, ROV, capteurs en mer), permet la collecte de données in situ indispensables à la recherche, à la planification côtière et à la gestion adaptative des ressources marines.

Une plateforme d’excellence et d’innovation scientifique

AGIR est également reconnue comme centre d’accueil universitaire, ayant permis à une dizaine de doctorants et chercheurs de préparer leurs thèses et travaux scientifiques en océanographie, biodiversité et climat.
À travers ses projets phares tels que ILIAD – Digital Twin OceanSmart MPAsCitizen Science, et ses contributions aux initiatives Blue Transformation de la FAO, AGIR met la science et l’innovation au service du développement durable et de la résilience des communautés côtières.

De l’action locale à la scène mondiale : Partage d’une étude marocaine des NBS à l’occasion de l’événement Digital Ocean Nice.

June 7, 2025 Comments off

Honoré d’avoir été invité par l’IOC-UNESCO pour présenter, le 3 juin 2025, une étude de cas sur une action pilote de science citoyenne pour les Solutions Fondées sur la Nature (SFN) au Digital Ocean à Nice, désormais admis comme article scientifique à Brest , en tant qu’expert “SFN” au sein du Schéma Régional du Littoral (SRL) Tanger Tétouan Al Hoceima, en collaboration avec le Plan Bleu , le but étant de mettre en évidence le potentiel des technologies numériques à améliorer l’efficacité des AMP intelligentes. Ce travail s’est appuyé sur les expériences acquises grâce au projet ILIAD.

Le cœur de ce travail avait tourné autour des Solutions Fondées sur la Nature (SFN) pour la gestion côtière et la restauration des écosystèmes, contribuant au développement de stratégies efficaces pour les AMP intelligentes. Nous avions exploré comment ces solutions peuvent apporter de multiples avantages – de l’amélioration de la biodiversité et des services écosystémiques à la viabilité économique de l’aquaculture locale et à l’amélioration de la résilience des communautés.

Notre approche de la science citoyenne, facilitée par l’Observatoire Marin d’Al Hoceima, supporté aussi par l’Ambassade de France , avait été cruciale dans ce contexte, permettant la gestion axée sur les données qui est essentielle pour les AMP intelligentes. En engageant les communautés locales dans la collecte et la surveillance des données, nous avions acquis une compréhension plus globale des défis auxquels est confronté l’écosystème au sein du SRL. Ces données, enrichies par les connaissances issues du projet ILIAD, avaient éclairé la mise en œuvre des SFN et avaient garanti que ces solutions étaient à la fois efficaces et pertinentes pour les besoins des communautés locales, contribuant à la résilience globale de l’AMP intelligente.

–   The citizen science methodology: Comment nous avions engagé les communautés locales dans la collecte et la surveillance des données grâce à des initiatives coordonnées par l’Observatoire, contribuant aux besoins en données d’une AMP intelligente. Cette approche s’était avérée essentielle pour alimenter les politiques publiques en données actualisées et soutenir la diplomatie scientifique marocaine dans les forums internationaux, en accord avec les objectifs d’un probable futur Système Marocain d’Observation de l’Océan (SMOO).

  • Nature-Based Solutions in action: Des exemples de SFN mises en œuvre au sein du SRL et de leur impact sur la santé des écosystèmes et les avantages socio-économiques, éclairant les décisions de gestion de l’AMP intelligente AGIR, par son rôle d’interface terrain et d’innovation sociale, avait joué un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ces solutions, soulignant l’importance d’un engagement local fort.

Al Hoceima – Un programme éducatif pour sensibiliser les élèves aux dangers des microplastiques sur l’environnement marin et la santé humaine

June 1, 2025 Comments off

Dans le cadre d’un projet de coopération entre l’Association de Gestion Intégrée des Ressources (AGIR), la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et la direction provinciale de l’Éducation nationale d’Al Hoceima, un programme éducatif a été organisé les 29 et 30 mai, visant à sensibiliser les élèves à l’importance de la préservation de l’environnement marin et de la biodiversité, et à les informer sur les impacts des particules plastiques sur les chaînes alimentaires marines et la santé humaine.

Ce programme a pour objectif de permettre aux élèves de comprendre l’origine des microplastiques, leur formation à partir des déchets plastiques produits quotidiennement, ainsi que la gravité de leur infiltration dans la chaîne alimentaire. Il vise également à développer le sens de la responsabilité environnementale chez les jeunes, à promouvoir des comportements durables, à renforcer les connaissances scientifiques sur le terrain, et à encourager leur participation active à la protection des milieux marins.

La première journée a été marquée par une sortie en mer dans la baie d’Al Hoceima, au cours de laquelle les élèves ont pris part à une activité scientifique de collecte d’échantillons de microplastiques et de microplancton à l’aide d’un dispositif spécialisé appelé « filet Manta ». Ce filet, tracté en surface derrière un bateau, permet de récolter des échantillons à l’aide d’un maillage très fin. Le contenu est ensuite filtré, lavé pour éliminer les impuretés organiques, puis observé en laboratoire.

Cette méthode fournit des données qualitatives et quantitatives précises sur la pollution plastique dans le milieu marin, et elle est largement utilisée dans les études écologiques et le suivi de l’état de santé des écosystèmes côtiers.

La deuxième journée s’est déroulée dans les laboratoires de la faculté pluridisciplinaire d’Al Hoceima, où les élèves ont pu observer les échantillons collectés sous microscope. Ils ont ainsi découvert les composants des microplastiques, les micro-organismes marins, et mieux compris l’ampleur de la pollution invisible affectant la biodiversité marine.

Les participants ont également appris à trier les particules en fonction de leur couleur, taille, forme et type apparent (fibres, fragments, granulés…), en utilisant des techniques analytiques permettant d’identifier les polymères plastiques.

Dans une déclaration à l’Agence Maghreb Arabe Presse, M. Houssine Nibani, président de l’association AGIR, a souligné que ce programme vise à sensibiliser les élèves à l’importance du plancton dans les écosystèmes marins, en tant que premier maillon de la chaîne alimentaire, essentiel à la survie de nombreuses espèces comme les petits poissons, les crustacés, et même les baleines. Il a ajouté que les enfants ont pu constater l’impact alarmant des micro plastiques qui, après avoir été absorbés par le plancton, se transmettent aux poissons, aux oiseaux, puis à l’être humain.

Il a également alerté sur les perturbations biologiques causées par l’accumulation de microplastiques dans les organismes vivants, pouvant entraîner la migration d’espèces ou la diminution de la biomasse marine.

Ce programme éducatif s’est conclu par la présentation, par les élèves, de recommandations appelant à la réduction de l’usage du plastique, à l’intensification des opérations de nettoyage des mers, et au renforcement de l’éducation environnementale scientifique au sein des établissements scolaires.

Atelier scientifique sur l’AMP d’Al Hoceima coorganisé par l’Association AGIR, la Direction des Pêches Maritimes (DPM) et l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) – 12 et 13 mai 2025 à Al Hoceima

May 18, 2025 Comments off

L’Association « AGIR» de Gestion Intégrée des Ressources a co-organisé, en partenariat avec la Direction des Pêches Maritimes (DPM) et l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF); les 12 et 13 mai à Al Hoceima, un atelier scientifique marqué par le lancement du projet « Amélioration de la gestion intégrée de la biodiversité et des écosystèmes marins dans l’aire marine protégée d’Al Hoceima ».

En ouverture Houssine Nibani, président de l’association AGIR, a salué la diversité des profils présents – représentants institutionnels, chercheurs, acteurs locaux, coopératives et jeunes – et a insisté sur la nécessité d’une action collective, concrète et ancrée dans le territoire. Il a rappelé que cet atelier visait à jeter les bases d’un modèle de gestion intégrée et participative des Aires Marines Protégées, en renforçant les synergies entre science, gouvernance, initiatives citoyennes et économie durable. Il a exprimé sa reconnaissance à l’Ambassade de France pour le soutien financier et stratégique apporté à ce projet dans le cadre du programme « Eau et Biodiversité », qui permet aujourd’hui d’expérimenter sur le terrain des solutions fondées sur la nature et des approches novatrices de cogestion

Ont également pris la parole :

  • Rania FATIH (Direction des Pêches Maritimes), qui a souligné le rôle central des Aires Marines Protégées dans la stratégie nationale pour une économie bleue inclusive. Elle a mis en avant la volonté du ministère d’encourager des approches participatives, tout en insistant sur l’urgence d’outiller les acteurs locaux avec des cadres réglementaires clairs, des formations adaptées et une coordination renforcée.
  • Omar KADA (INRH), qui a attiré l’attention sur la spécificité de la Méditerranée, une mer semi-fermée soumise à de fortes pressions, où l’état des stocks halieutiques se détériore. Il a appelé à renforcer la production de données scientifiques locales et leur partage à travers des plateformes communes sous forme de partenariats officielles.
  • Souhail KARIM (Directeur du Parc National d’Al Hoceima, ANEF), qui a insisté sur la nécessité d’un suivi écologique plus rigoureux, basé sur des indicateurs locaux pertinents. Il a plaidé pour une gouvernance territoriale renforcée, fondée sur l’écoute des communautés et le partage de responsabilités avec les acteurs locaux.
  • Wissam KHOUYA (Ambassade de France), qui a présenté les grandes orientations du programme “Eau et Biodiversité” soutenu par l’Ambassade, en mettant en lumière l’engagement en faveur de la jeunesse, de la gouvernance inclusive et de la protection des milieux naturels. Elle a salué le projet AGIR comme un exemple de terrain à fort potentiel de réplication.
  • Mohamed EL BAKKALI (FSTH), qui a rappelé que la Faculté des Sciences et Techniques d’Al Hoceima forme depuis plus d’une décennie des jeunes diplômés à la gestion du littoral. Il a souligné le rôle structurant du partenariat entre la FSTH, l’Observatoire Marin , AGIR , ANEF , DPM , INRH et d’autres institutions de recherche pour accompagner les projets de conservation.
  • Hicham BOUZIANE (Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima), qui a rappelé les possibilités de financement offertes par la région, notamment en matière d’appui aux coopératives maritimes, aux jeunes entrepreneurs et aux projets liés à l’écotourisme et à l’innovation dans l’économie bleue.
  • Aziz CHAHBOUNI (APDN), qui a souligné que la durabilité environnementale ne peut réussir sans une implication réelle des dynamiques locales. Il a insisté sur le rôle des acteurs de terrain, des femmes et des jeunes dans la concrétisation des objectifs environnementaux régionaux et nationaux.rappelant les engagements du Maroc pour une économie bleue responsable,

Temps forts de la matinée :

Deux présentations ont permis de planter le décor réglementaire et scientifique :

  1. Un point sur le cadre de gestion des AMP au Maroc par Rania Fatih,
  2. Un état des lieux scientifique des ressources halieutiques et de leur fragilité par Omar Kada.

Table ronde 1 : Gouvernance des AMP :

Animée par Aziz Chahbouni, cette première table ronde a réuni plusieurs institutions et experts pour débattre des conditions de succès d’une gouvernance réellement participative des Aires Marines Protégées. Le débat a mis en lumière de nombreux freins concrets :

Le manque d’information ciblée pour les acteurs locaux, en particulier les pêcheurs et les jeunes,

Les lourdeurs administratives freinant les initiatives innovantes telles que le pesca-tourisme ou l’écotourisme marin,

L’absence de cadre juridique clair pour des activités hybrides qui mêlent conservation, valorisation économique et éducation environnementale.

Parmi les propositions formulées :

  • L’élaboration d’un statut légal spécifique pour les initiatives économiques compatibles avec les objectifs des AMP, en renforçant les partenariats locaux , nationaux , régionaux et internationaux
  • La mise en place de formations de proximité pour accompagner les communautés côtières dans l’appropriation des enjeux de gouvernance,
  • L’utilisation accrue des plateformes numériques collaboratives, permettant de visualiser en temps réel les activités marines, d’intégrer les données issues du suivi écologique et de favoriser la transparence dans la prise de décision.

Les participants ont souligné qu’une gouvernance efficace ne peut se construire sans une claire répartition des rôles, la valorisation des savoirs locaux et la mise en réseau des initiatives pilotes à l’échelle régionale et méditerranéenne.

Table ronde 2 : Pêche durable et initiatives locales

Sous la modération de Houssine Nibani, cette table ronde a exploré les pratiques de pêche actuellement en usage dans la région d’Al Hoceima, avec une attention particulière portée sur celles jugées destructrices : pêche au chalut dans des zones sensibles, usage de dynamite, et autres activités illégales. Ces pratiques, bien que marginales, continuent d’exister et menacent durablement les équilibres écologiques de l’AMP.

Les intervenants ont mis en avant l’urgence d’un encadrement renforcé, mais aussi d’alternatives crédibles, notamment via le soutien aux pratiques traditionnelles durables, ainsi que des pratiques alternatives qui nécessitent la récupération et l’amélioration des techniques de pêches , notamment à travers l’Institut des Technologies de pêches . À ce titre, les savoirs locaux des pêcheurs ont été reconnus comme des ressources essentielles, souvent ignorées dans les processus décisionnels.

Une attention particulière a été portée au rôle des coopératives féminines, notamment celle de Mednass, qui confectionne des nasses biodégradables. Ces initiatives constituent des exemples tangibles de solutions locales alliant savoir-faire traditionnel, innovation environnementale et création de valeur.Les jeunes ont été identifiés comme des acteurs clés du changement, capables de porter les innovations technologiques, d’intégrer les normes de durabilité, et de jouer un rôle de médiation entre générations de pêcheurs. Enfin, les conflits socio-écologiques ont également été abordés, notamment ceux causés par la présence de dauphins noirs qui endommagent les filets et provoquent des pertes économiques. Cela souligne la nécessité de mécanismes d’indemnisation, de dialogue et de recherche appliquée pour atténuer ces tensions.

Ateliers de l’après-midi

Atelier 1 – Suivi scientifique & outils numériques Autour d’intervenants de l’INRH, du PNAH, de la FSTH et d’AGIR, cet atelier a abordé les fondements nécessaires à un suivi écologique efficace, rigoureux et accessible.

Les échanges ont d’abord permis de définir une liste de jeux de données prioritaires pour le suivi des AMP, incluant les paramètres physico-chimiques, la biodiversité halieutique, les espèces indicatrices, les pressions humaines et les flux de pollution. Il a été recommandé d’adopter une approche différenciée selon les saisons et les zones sensibles.

L’implication des pêcheurs et des étudiants a été identifiée comme une voie centrale pour pérenniser la collecte de données, renforcer l’appropriation locale, et multiplier les retours d’expérience. M. KAISSARI Driss a souligné la nécessité de développer des protocoles de science participative, adaptés aux capacités techniques des communautés côtières.

L’atelier a également souligné l’importance de renforcer l’interopérabilité entre les différents acteurs autour de l’Observatoire marin d’Al Hoceima et de l’Université Abdelmalek Essaadi, désormais reconnu comme un véritable centre d’accueil universitaire. Cette interopérabilité repose sur la mise en réseau des bases de données locales (AGIR, ILIAD) avec les systèmes d’information nationaux (INRH, DPM). Elle implique l’adoption de formats de données harmonisés, de protocoles de partage ouverts et d’un cadre de gouvernance de l’information transparent. À cet égard, la formalisation de nouveaux partenariats, en particulier avec l’INRH, a été identifiée comme une priorité, comme l’a justement souligné M. KADA Omar.

Dès lors on pourra s’attaquer à d’autres volets de menaces , tel les sources principales de pollution côtière ont été rappelées : plastiques, microplastiques, rejets urbains non traités, effluents d’origines portuaires ou industrielles. Ces pressions affectent non seulement la santé des écosystèmes, mais aussi l’efficacité de toute activité qui s’inscrit dans l’économie bleue (Conchyliculture , Ecotourisme…)

Enfin, les participants ont souligné le besoin urgent de mettre en place des mécanismes de coordination locale pour répondre efficacement aux événements critiques tels que les marées noires, la mortalité massive d’espèces ou encore la pollution accidentelle. Il a été proposé d’élaborer un plan d’alerte partagé, mobilisant les autorités, les ONG, les chercheurs et les usagers du littoral. À cet égard, Mme Karima khalil (Université Cadi Ayyad) et M. Khalid EL KALAY (École Supérieure de Technologie d’Essaouira – UCA) ont mis en avant l’expertise de leur établissement dans le domaine de l’ingénierie environnementale et des systèmes d’alerte, en soulignant la valeur ajoutée d’un partenariat renforcé pour développer des outils de veille, de réponse rapide et de formation continue adaptés au contexte local.

Atelier 2 – Coopératives, genre et écotourisme :

Cet atelier a mis en lumière la sous-valorisation du rôle des femmes dans la pêche artisanale, leur savoir-faire spécifique, ainsi que leur capacité à structurer des initiatives durables au sein des communautés côtières. Les échanges ont permis d’illustrer cette réalité à travers des exemples concrets, comme les coopératives féminines, qui conjuguent activités de valorisation des ressources marines et innovation écologique.

L’atelier a insisté sur le potentiel du développement d’un écotourisme marin encadré, fondé sur une co-construction avec les communautés locales et intégrant les dimensions culturelles, environnementales et économiques. Ce type de tourisme, respectueux des habitats sensibles, peut devenir une source de revenus alternatifs pour les familles de pêcheurs, notamment durant les périodes de repos biologique.

La discussion a aussi mis en évidence le besoin de formations ciblées, tant sur les aspects techniques (accueil, médiation, interprétation du patrimoine naturel) que sur la gestion administrative et commerciale. Ces formations doivent s’accompagner de partenariats solides entre opérateurs touristiques, coopératives locales, universités et collectivités territoriales.

Enfin, les participants ont souligné l’intérêt stratégique de créer des synergies opérationnelles entre la conchyliculture (avec ses vertus de régulation écologique), les actions de sensibilisation environnementale, et la mise en valeur des produits bleus durables à travers des circuits courts, des labels de qualité et une meilleure visibilité sur les marchés régionaux et touristiques.

Zoom spécial – Conchyliculture & régulation naturelle

Un point important a porté sur le rôle structurant de la conchyliculture comme solution fondée sur la nature, illustrée notamment par le projet pilote du Plan Bleu au Maroc. Cette activité, souvent sous-estimée dans les politiques de conservation, représente à la fois un levier économique local, un outil de régulation écologique et un indicateur de la qualité des écosystèmes côtiers.

Les moules filtreuses, par leur capacité à absorber les matières en suspension et certains polluants, contribuent activement à l’amélioration de la qualité de l’eau dans les zones marines semi-fermées comme la baie d’Al Hoceima. Cette fonction écosystémique en fait un véritable service régulateur, à intégrer dans les stratégies de gestion des AMP.

Pour garantir leur bon fonctionnement, ces fermes nécessitent des conditions environnementales strictes, notamment une eau de qualité A, ce qui implique un suivi environnemental permanent. À cet effet, l’Observatoire Marin d’Al Hoceima, avec ses capteurs marins et son système d’alerte en temps réel intégré à la plateforme européenne ILIAD, permet de collecter et d’analyser des données sur la température, la turbidité, le pH, l’oxygène dissous et autres paramètres critiques.

Les participants ont recommandé d’encourager davantage ce type d’exploitation dans les AMP, non seulement pour sa valeur productive, mais aussi comme outil de suivi biologique complémentaire aux indicateurs classiques. La conchyliculture pourrait ainsi devenir un pilier transversal entre conservation, économie circulaire et éducation environnementale, notamment si elle est associée à des circuits pédagogiques et à l’écotourisme scientifique. comme solution nature-based. En plus de produire une ressource économique, les moules agissent comme des filtres biologiques, améliorant la qualité de l’eau. Pour fonctionner, ces exploitations ont besoin d’une eau de qualité A, rendant indispensable un suivi rigoureux assuré par les capteurs de l’Observatoire Marin d’AGIR et la plateforme ILIAD. Ces fermes sont aussi de bons indicateurs biologiques de l’état de l’environnement.

Clôture & perspectives En clôture, les participants ont réaffirmé l’importance de bâtir des ponts entre science, action locale et institutions. L’initiative a été choisie comme un exemple marocain de gestion durable intégrée ancrée dans le territoire et connectée aux dynamiques globales à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 2025 à Nice).

Lien Press

3ᵉ édition de la Journée de la Recherche Océanographique, le 28 avril 2025 à Tanger.

May 1, 2025 Comments off

L’Université Abdelmalek Essaâdi a organisé, en partenariat avec la Marine Royale, l’Université Mohammed VI Polytechnique, l’INRH avec la participation de l’Association AGIR, la 3ᵉ édition de la Journée de la Recherche Océanographique, le 28 avril 2025 à Tanger.

S’inscrivant dans les orientations du Discours Royal pour la Marche Verte et du nouveau Programme National d’Appui à la Recherche, cette journée a mis en avant le rôle stratégique de la science dans la gestion durable des ressources halieutiques et marines.

Invité à cet événement, M. NIBANI Houssine, Président de l’Association AGIR, a présenté l’expérience de l’Observatoire marin d’Al Hoceima, reconnu comme centre d’accueil universitaire pour les étudiants en master et doctorat en océanographie. L’Observatoire accompagne activement les jeunes chercheurs à travers des missions de terrain, des outils de suivi écosystémique, et des approches innovantes telles que les Analyses Systémiques de Durabilité Prospectives (Climagine), contribuant ainsi à une meilleure gouvernance des espaces marins.



Présidée par le Pr Bouchta El Moumni, Président de l’Université Abdelmalek Essaâdi, la rencontre a connu la participation du Directeur de la Recherche Scientifique au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de représentants de la Marine Royale, de l’Université Mohammed VI Polytechnique, de l’INRH, de l’Institut Supérieur des Études Maritimes, ainsi que de nombreux chercheurs et étudiants venus du Maroc et de l’étranger.

Célébration de la Journée Internationale des Femmes :Hommage à Samira RAHMOUNI et son Engagement pour les Femmes de Med Nasse

March 8, 2025 Comments off

Le 8 mars est une journée spéciale, une occasion de mettre en lumière les femmes inspirantes qui, par leur dévouement et leur engagement, transforment la vie de leurs communautés. Chez AGIR, nous avons la chance de compter parmi nous une femme exceptionnelle, Samira Rahmouni, qui a consacré plus de 10 ans au renforcement des capacités des femmes de Med Nasse-Rif.

Un parcours dédié à l’autonomisation des femmes
Depuis plus d’une décennie, Samira Rahmouni a été un pilier fondamental du projet de valorisation des femmes de Med Nasse, initié par AGIR. Son travail inlassable a permis à des dizaines de femmes d’acquérir des compétences techniques, entrepreneuriales et organisationnelles, leur offrant ainsi l’opportunité de jouer un rôle actif dans l’économie locale.
L’un des aspects les plus remarquables de son engagement est son rôle dans l’accompagnement et le soutien des femmes de Med Nasse-Rif. Elle les a encouragées à sortir de leurs maisons, à croire en leurs capacités et à s’affirmer dans un domaine traditionnellement masculin. Son travail a contribué à lever les barrières sociales et à ouvrir de nouvelles opportunités économiques pour ces femmes, en valorisant leurs savoir-faire et en leur permettant d’accéder à un secteur essentiel de l’économie locale.
Un impact réel et mesurable
Sous la coordination de Samira, le programme a permis :

  • La formation de plus de 100 femmes à la fabrication et à la commercialisation des nasses.
  • La génération de revenus pour les familles de pêcheurs en leur fournissant des outils de
    pêche respectueux de l’environnement.
  • L’intégration des femmes dans la gouvernance des No Take Zones (NTZ) leur donnant un rôle actif dans la conservation des ressources marines.
  • Une reconnaissance internationale du modèle Med Nasse-Rif, soutenu par divers bailleurs de fonds et partenaires engagés dans la lutte contre la pauvreté et la préservation de l’environnement.

L’impact de Samira Rahmouni ne se limite pas aux chiffres. Son engagement est une source d’inspiration pour les jeunes femmes de la région, qui voient en elle un modèle de détermination, et de réussite. En redonnant aux femmes un rôle central dans la pêche artisanale et la conservation marine, elle a brisé les barrières et ouvert la voie à une nouvelle génération de leaders communautaires.


Chez AGIR, nous avons la chance de compter de nombreuses femmes engagées et passionnées qui font avancer la conservation marine et l’autonomisation des communautés locales. Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur Samira Rahmouni, mais c’est aussi l’occasion de célébrer toutes celles qui, chaque jour, contribuent à bâtir un avenir plus équitable, durable et inclusif.
Bonne Journée Internationale des Femmes à toutes et à tous !

Nouvel échouage d’une baleine de Cuvier à Al Hoceima : simple coïncidence ou signal d’alerte ?

February 10, 2025 Comments off

Nouvel échouage d’une baleine de Cuvier à Al Hoceima : simple coïncidence ou signal d’alerte ?

Le 9 février 2025, une baleine de Cuvier (Ziphius cavirostris), également connue sous le nom de baleine à bec d’oie, s’est échouée sur la côte d’Al Hoceima. Ce triste événement rappelle un épisode similaire survenu en mars 2017, lorsqu’un individu de la même espèce s’était échoué sur la plage de Torres, à une soixantaine de kilomètres de la ville. La récurrence de ces échouages interroge : s’agit-il d’une pure coïncidence ou d’un phénomène sous-jacent alarmant ?

Une espèce rarement observée

La baleine de Cuvier est un cétacé très discret, vivant dans les grandes profondeurs marines, en particulier en Méditerranée. Cet animal peut plonger à plus de 2 000 mètres et rester en apnée pendant plusieurs heures. En raison de son mode de vie pélagique et profond, il est rarement observé en surface, sauf lorsqu’il remonte pour respirer. Son échouage sur des zones côtières interroge donc sur les causes potentielles de ce comportement anormal.

Des causes potentielles à ces échouages

L’échouage des baleines à bec de Cuvier est souvent associé à des perturbations d’origine humaine, en particulier la pollution sonore sous-marine. Les sonars militaires, les activités sismiques et les explorations pétrolières sont connus pour perturber leur système d’écholocation, les désorientant et les poussant à remonter trop rapidement à la surface, ce qui peut provoquer des embolies gazeuses comparables à celles des plongeurs humains.

Les protocoles de protection des mammifères marins pélagiques, destinés à limiter l’impact des activités sismiques, sont difficilement applicables à cette espèce qui vit dans les profondeurs. Leur habitat éloigné des zones de surveillance rend complexe la mise en place de mesures efficaces pour limiter leur exposition aux nuisances sonores d’origine anthropique.

D’autres hypothèses incluent des maladies, des infections parasitaires, des collisions avec des navires ou encore des variations environnementales liées au changement climatique, qui pourraient modifier leurs zones d’alimentation et les contraindre à explorer des régions inhabituelles.

Comparaison avec d’autres échouages en Méditerranée

L’échouage des baleines de Cuvier n’est pas un phénomène isolé. Plusieurs cas similaires ont été enregistrés en Méditerranée ces dernières années. En 2019, plusieurs individus se sont échoués sur les côtes italiennes et espagnoles, souvent après des exercices navals impliquant des sonars actifs. En 2021, une augmentation des échouages a été constatée sur les côtes grecques et turques, soulevant les mêmes inquiétudes quant aux activités humaines en mer.

Le fait que deux échouages successifs aient eu lieu à Al Hoceima en moins de dix ans pose question. Une analyse approfondie des facteurs environnementaux, des activités humaines locales et des données sur la pollution sonore dans la mer d’Alboran, pourrait apporter des éléments de réponse.

Une nécessité de surveillance et de recherche

Face à cette situation, il est essentiel de renforcer la surveillance des populations de cétacés en Méditerranée et d’étudier plus en profondeur les causes des échouages. Une meilleure réglementation de l’utilisation des sonars militaires et des explorations sismiques, ainsi qu’une augmentation des initiatives de conservation, pourraient contribuer à réduire ces incidents.

L’échouage répété de la baleine de Cuvier à Al Hoceima est-il un signal d’alarme sur l’impact des activités humaines en Méditerranée ? Une question qui mérite toute notre attention et qui nécessite des investigations approfondies pour mieux comprendre et protéger ces espèces fascinantes.

Rapport final du processus Climagine en soutien à l’élaboration du Schéma régional du littoral de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Royaume du Maroc

July 29, 2024 Comments off

 MP SP 2.1_Rapport final Climagine_SRL TTA_Plan Bleu PAO Finalisée

La région méditerranéenne est vulnérable aux impacts du changement climatique, exacerbés par des facteurs tels que l’instabilité régionale et les inégalités socio-économiques. Ce rapport final retrace les étapes principales de la mise en œuvre de Climagine dans la région du Tanger Tétouan Al-Hoceima (TTA) au Maroc, et propose des observations et recommandations sur la mise en œuvre de cette méthodologie dans le site pilote du MedProgramme.

AUTEUR

Houssine Nibani
Sous la supervision de Michael Karner

RELECTURE

CAR Plan Bleu

Ce projet, soutenu par le MedProgramme, propose des stratégies pour renforcer la résilience environnementale et socio-économique des systèmes côtiers, tout en répondant aux enjeux du développement durable et de la protection des écosystèmes.

Le Département des Pêches Maritime , Direction de la Formation , et autre partenaires institutionnels & AGIR collaborent dans l’organisation d’un atelier de formation AGADIR ; July 6, 2024

July 6, 2024 Comments off

Aujourd’hui, le vendredi 6 juillet 2024, à l’Hôtel Palais des Roses à Agadir, le Département des Pêches Maritimes et l’Association AGIR ont uni leurs efforts pour organiser un atelier de formation rassemblant environ 150 participants, représentant plusieurs coopératives de pêche artisanale, d’aquaculture, ainsi que des coopératives féminines. Cet événement, similaire à celui tenu à Tanger, vise à améliorer la coopération via la création de synergies entre tous les acteurs institutionnels et professionnels de ce secteur au sein de la région sud de la Méditerranée Marocaine.

Dirigés par la Direction de la Formation Maritime, des Marins et Rescue, ces ateliers ciblent les coopératives maritimes et abordent divers sujets tels que le réseautage, le e-commerce, le marketing digital et la digitalisation des enchères pour les produits commercialisés sur le marché. En partenariat avec des acteurs clés tels que l’Agence de Développement Numérique, l’Office de Développement et de Coopération, l’Office National des Pêches et l’Association pour la Gestion Intégrée des Ressources, cet atelier, sous le slogan “Les coopératives de pêche sont un levier de développement durable”, vise à renforcer la collaboration et à promouvoir le développement durable dans le secteur de la pêche maritime en Méditerranée.

En ce qui concerne la digitalisation des activités de commercialisation des produits de la pêche, AGIR travaille en étroite collaboration avec ces partenaires pour mettre en place des systèmes de suivi et de traçabilité des produits, ainsi que des plateformes en ligne pour faciliter les transactions commerciales. Ces efforts visent à moderniser les pratiques commerciales dans le secteur de la pêche, à améliorer l’efficacité des chaînes d’approvisionnement et à garantir la qualité et la sécurité des produits de la mer.

Parallèlement à la digitalisation des activités de commercialisation, la digitalisation du Ministère chargé de l’Environnement et du Développement Durable, notamment au sein des Aires Marines Protégées (AMP), est également un aspect crucial de la gestion intégrée des ressources marines. Les AMP jouent un rôle vital dans la préservation de la biodiversité marine et la protection des écosystèmes côtiers. En utilisant des outils numériques tels que les systèmes d’information géographique (SIG) et les bases de données en ligne, les gestionnaires d’AMP peuvent surveiller l’état des habitats marins, suivre les populations d’espèces menacées et évaluer les impacts des activités humaines sur les écosystèmes marins.

La digitalisation du MSP (Maritime Spatial Planning) au sein des AMP permet également une meilleure planification et une gestion plus efficace des activités de conservation. En intégrant des données en temps réel sur l’utilisation des ressources marines, les gestionnaires d’AMP peuvent prendre des décisions éclairées sur les zones à protéger, les pratiques de gestion à mettre en œuvre et les mesures de conservation à prendre pour assurer la durabilité des écosystèmes marins.

En combinant la digitalisation des activités de commercialisation avec la digitalisation du MSP au sein des AMP, programme mené par AGIR au sein des projets ILIAD & MedFund, les acteurs de la gestion des ressources marines peuvent créer un écosystème numérique complet qui favorise une gestion intégrée et durable des ressources marines. En exploitant les avantages des technologies numériques, ils peuvent renforcer la transparence, la traçabilité et la durabilité des activités liées à la pêche et à la conservation marine, contribuant ainsi à la préservation des écosystèmes marins et au bien-être des communautés côtières.

Pour cette fois, nous insistons sur l’importance du e-commerce pour obtenir des données en temps réel, ce qui permet à la fois d’améliorer la commercialisation du produit de pêche en augmentant les chances d’avoir des prix compétitifs, mais aussi pour améliorer la qualité du produit de pêche à travers un temps de vente record, ce qui est un avantage pour assurer la chaîne du froid. De plus, ce processus permet également de suivre le flux de vente des captures et d’améliorer l’aspect socio-économique. En collaboration avec les acteurs, nous pouvons contrôler l’effort de pêche et assurer une pêche responsable. Tout cela rentre dans les critères des Solutions Fondées sur la Nature (SFN), ce qui constitue en soi un facteur déterminant dans le développement d’une économie bleue fondée sur la nature.

Evénement national de haut niveau organisé dans le cadre de l’initiative WestMed, visant à promouvoir le développement de l’économie bleue en Méditerranée occidentale.

June 6, 2024 Comments off

Rabat Hotel Diwan le 05 Juin 2024

Le dialogue national s’est concentré sur les enjeux de la gouvernance intégrée et la feuille de route pour l’implémentation de l’économie bleue au Maroc. Cet événement a rassemblé divers intervenants de plusieurs départements clés.

Les intervenants de la journée WestMED sont des personnalités influentes et spécialisées dans leurs domaines respectifs, offrant une richesse de connaissances et d’expériences pour aborder les différents aspects de l’économie bleue. Mme Zakia Driouich, Secrétaire Générale du Département de la Pêche Maritime, a inauguré la journée avec son discours d’ouverture, soulignant l’importance de la gestion durable des ressources maritimes. M. Matteo Bocci, représentant de l’initiative WestMED, a également pris la parole, partageant les objectifs et les progrès de cette initiative régionale. Mme Siham Fellahi, co-coordinatrice du programme de développement de l’économie bleue au Maroc, a présenté les efforts du Ministère de l’Économie et des Finances dans ce domaine. M. Paul-Henri Presset, Chef de la section commerce de la délégation de l’Union Européenne à Rabat, a apporté des perspectives européennes sur la stratégie de l’économie bleue. M. Mohamed Yassine EL Aroussi, Chef de la Division de la Coopération, Direction de la Stratégie et de la Coopération au Département de la Pêche Maritime, a exposé les initiatives internationales et les perspectives futures. Enfin, le représentant de l’initiative WestMED pour l’Alliance des Clusters maritimes de la Méditerranée a présenté les collaborations et les projets en cours, démontrant la synergie entre les différents acteurs pour une économie bleue durable​.


Première Intervention : Présentation d’AGIR et du Projet Iliad
Lors de la session matinale, le Président de l’AGIR a présenté l’association AGIR ainsi que le projet Iliad DTO (Digital Twin of the Ocean). Il a mis en lumière l’importance d’intégrer de tels projets dans la stratégie nationale de l’économie bleue. Le projet Iliad, visant à développer une réplique numérique complète des océans, offre des prévisions et des simulations en temps réel des conditions marines, soutenant ainsi la gestion durable des ressources marines et l’adaptation au changement climatique.

La deuxième session, “Clés de réussite du Nexus Énergie, Dessalement d’eau de mer, Hydrogène vert et Biodiversité”, est animée par M. Leonardo Manzari, coordinateur du groupe technique WestMED sur le Green Shipping, M. Mostafa Chafi du Ministère de l’Équipement et de l’Eau, Mme Smahan Khouribache du Département du Développement Durable, et M. Mehdi Slimani du Ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques.

Pour la troisième session, “Impératif de la résilience climatique du littoral national et lutte contre la pollution marine”, les intervenants incluent Mme Fatima Zohra Hassouni du Département de la Pêche Maritime, M. Mohamed Maktit du Département du Développement Durable, un représentant de l’Institut National de Recherche Halieutique.

Enfin, la quatrième session, “Approches pour une stratégie nationale du tourisme bleu au Maroc”, met en avant M. Matteo Bocci représentant WestMed, Mme Mariam El Fassi de la Chambre de Commerce de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mme Jihane Touzani de la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT), et M. Jamil Ouazzani du Port de Tanger Ville.

Les modérateurs et rapporteurs incluent M. Mohamed Yassine EL Aroussi du Département de la Pêche Maritime, MM. Matteo Bocci et Leonardo Manzari de l’initiative WestMED, et M. Hassan Agouzoul du Hub national WestMED Maroc​

Deuxième Intervention : Approches et Méthodologies pour la Feuille de Route
Pendant la session de l’après-midi, le Président de l’AGIR a discuté des approches et méthodologies que le Maroc pourrait adopter pour la mise en place d’une feuille de route pour l’économie bleue, ainsi que de sa mise en œuvre. Il a proposé des idées cruciales pour le lancement des clusters, notamment l’instauration d’un Market Place pour faciliter la communication entre les acteurs institutionnels et privés sur les besoins et offres. Il a également souligné l’importance de travailler avec des méthodologies standards en ciblant la conservation des écosystèmes marins et des espèces, ainsi que les cibles économiques, pour assurer leur viabilité future. Ces efforts seraient basés sur des objectifs mesurables et des indicateurs prioritaires selon une Analyse Systémique de Durabilité Prospective (ASDP).

Cet événement a permis de renforcer la coopération entre les différents acteurs de l’économie bleue et d’avancer vers une gouvernance intégrée et durable des ressources marines au Maroc.