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Participation de l’Association AGIR au congrés Mondial de l’Union International à Jeju Septembre 2012
Environ 19% des espèces méditerranéennes connues risquent de disparaître et 1% a déjà disparu au niveau régional, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature
Le cerf de berberie qui a été exterminé au Maroc a été réintroduit à partir de la Tunisie dans le parc national de Tazeka et Azerou.
En matière de perte de la biodiversité en Méditerranée, une édition récente de la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a révélé qu’environ 19% des espèces méditerranéennes connues risquent de disparaître et que 1% a déjà disparu au niveau régional.
La Liste rouge est un instrument doté de critères scientifiques qui permettent de reconnaître le statut d’une espèce (animale et végétale) et la stratégie à suivre pour sa préservation comme la création d’aires protégées, la reproduction en captivité et l’introduction d’espèces menacées. A l’échelle nationale, le singe magot est déjà enregistré sur la «Liste rouge» des espèces menacées de l’UICN.
Face à la destruction de la biodiversité nationale, le Maroc en collaboration avec l’UICN a lancé dernièrement l’élaboration de sa Liste rouge des espèces menacées.
Par ailleurs, en matière de politique de repeuplement, l’ibis chauve, après avoir disparu dans les années 80, a été réintroduit dans la région de Taza. Le cerf de berberie qui a été exterminé au Maroc a été réintroduit à partir de la Tunisie dans le parc national de Tazeka et Azerou. Pour la région de Dakhla, il y a eu des opérations d’introduction de l’oryx, de l’adax et de l’autruche à coup rouge.
Pour promouvoir la gouvernance environnementale, l’UICN encourage la création de comités nationaux. Le comité UICN-Maroc est composé au niveau des institutions du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime et du département de l’environnement. Au niveau des associations, ce comité national regroupe l’association Ribat El Fath pour le développement durable, l’Association marocaine pour l’écotourisme et la protection de la nature, l’association Ajir de gestion intégrée des ressources naturelles et la Société protectrice des animaux et de la nature au Maroc (Spana). «Etre membre de l’IUCN permet aux associations d’acquérir une certaine crédibilité aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. C’est ainsi que notre association, par exemple, a été désignée coordinatrice du projet biodiversité en Afrique du Nord de l’IUCN mis en œuvre de 1996 à 2004 par les membres étatiques et les associations des cinq pays de l’Afrique du Nord», a souligné Abdelhamid Belemlih, président de la SPANA.
Devenue incontournable vu son expertise scientifique, l’UICN et l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont signé, en mai dernier, une convention destinée à appuyer les efforts conjoints pour la conservation de la biodiversité en Afrique du Nord. Trois domaines prioritaires ont été identifiés pour engager la coopération entre les deux parties. Il s’agit de la valorisation des écosystèmes oasiens, de la conservation de la biodiversité marine et des mesures d’adaptation aux changements climatiques au niveau des pays de l’UMA. Soulignons que l’UICN organise la 5e édition du Congrès mondial de la nature du 5 au 15 septembre sur l’île de Jeju en Corée du Sud sur le thème «Nature +».
Le congrès auquel sont attendus environ 8 000 délégués se caractérisera par deux événements : forum ouvert à tous les membres et visiteurs (ateliers, rencontres, exposition, etc.) et l’Assemblée générale qui adoptera le programme quadriennal 2013-2016 relatif à la conservation de la biodiversité, l’économie verte, le changement climatique, les énergies renouvelables, etc.
Présentation de l’étude pour le traitement et la réutilisation des eaux traités à Al Hoceima – Maroc
dans le cadre du Projet TourMedEau
« Gestion durable de l’eau dans les territoires touristiques de la Méditerranée »
Rabat, Ministère de l’Energie et des Mines, le 27 Juin 2012
Une réunion de présentation de l’étude de faisabilité pour la réutilisation des eaux usées traitées , a été tenue le jour 27 Juin à Rabat, au siège du Secrétariat d’Etat pour l’Eau et l’Environnement à la Direction de la surveillance et de la prévention des risques, et ce concernant la STEP de la commune d’Al Hoceima dans la région de Taza-Al Hoceima-Taounate dans le nord du Maroc .
La réunion a été organisée par le SEEE , sous la demande de la Municipalité d’Al Hoceima et de l’Association AGIR, en collaboration avec les partenaires italiens du projet TourMedEau : l’ENAS (Agence des Eaux de la Sardaigne), la Commune de Villasimius et l’Université de Cagliari. A la réunion ont participé également les représentants de l’ONEP (Office National de l’Eau Potable) et de la Délégation de la Commission Européenne à Rabat.
L’étude de faisabilité concerne la réutilisation des eaux usées traitées par la station de traitement d’Al Hoceima, lesquelles sont actuellement déversées en mer, afin de les utiliser pour l’irrigation des espaces verts urbains. Cette étude prévoit la réalisation d’une station de pompage, de deux réservoirs de stockage et des conduites nécessaires à l’alimentation et la distribution de la ressource traitée. Avec ces installations on prévoit d’approvisionner en eau les zones suivantes: Parc Mirador, Aire faisant face au Port, Cala Bonita, Route littorale Sabadilla, Aire Sidi Abid . La globalité de la superficie à approvisionner est estimée à environ100 hectares. La réalisation de ces ouvrages est subdivisée en trois lots et pourront etre réalisés séparément en fonction des actuels besoins effectifs en eau et selon les prédispositions économiques. Le cout totale a été estimé en environ 6 ML Euros.
Il est à noter que dans la région de Taza – Al Hoceima – Taounate la pression anthropique sur les écosystèmes côtiers est intense et grandit de manière exponentielle en particulier dans la ville d’Al Hoceima, où à une population locale déjà importante (environ 80.000 habitants) vient s’ajouter une population touristique avec comme conséquence une charge anthropique supplémentaire durant la période estivale. Cette pression est en train de créer, dans la zone urbaine d’Al Hoceima, un stress hydrique qui aura surement un impact sur l’écosystème côtier très fragile et d’autre part compromet éventuellement le développement de l’industrie touristique dans le futur. Le projet de réalisation du traitement tertiaire pourra être une bonne solution pour régler ces problèmes.
Les représentants du Ministère de l’Energie et des Mines ont apprécié les résultats de l’étude et ont déclaré leur Prédisposition pour activer le parcours pour la réalisation du projet, ils ont par ailleurs encouragé les partenaires à chercher dans un futur proche le débouché de cette eau claire récupérée; notamment par les entreprises touristiques au niveau local. Le représentant de la Commission Européenne a lui aussi montré sa satisfaction vis-à-vis de la pérennité du projet et a montré sa disponibilité à contribuer à la finalisation de cet ambitieux projet .
Il est à rappeler que le Projet TourMedEau « Gestion durable de l’eau dans les territoires touristiques de la Méditerranée », a été financé par le programme CIUDAD de l’Union Européenne, il s’est fixé comme but d’encourager le dialogue et la coopération entre des autorités locales de la Tunisie, du Maroc et de l’Italie, afin d’améliorer la durabilité de l’environnement dans les territoires de Djerba-Ajim en Tunisie et d’Al Hoceima au Maroc.
Les motifs qui ont conduit et qui conduisent à envisager la réutilisation des eaux usées traitées sont de deux ordres: en termes de ressource en eau, la valorisation des eaux usées traitées répondant à un objectif quantitatif et ceci concernera surtout les zones arides et semi arides du globe. En parallèle, dans le domaine de la préservation environnementale, on vise aussi des objectifs qualitatifs, en effet de nombreuses réflexions ont conduit et conduisent à des opérations de réutilisation de ces eaux claires d’autant plus qu’elles sont déjà disponibles grâce à la STEP à technologie très avancée au niveau de la Commune d’Al Hoceima .
Au cours de ces dernières années, on note effectivement , l’intérêt croissant des ressources en eau et l’affirmation du concept et des actions pour le développement durable ce qui a conduit au niveau international à la mise en place de grands projets et programmes de conservation et d’économies, grâce à des innovations technologiques et gestionnaires qui ont été souvent accompagnées par des campagnes de sensibilisation, ainsi que par des changements des taux tarifaires et économiques. Le recour à des ressources non conventionnelles est devenu une nécessité utile pour combler le déficit hydrique entre la ressource et la demande.
D’autre part il est à constater que l’utilisation des ressources non conventionnelles, a en outre un avantage économique vis-à-vis des aux autre méthodes, Certes il s’agit d’usage qui prévient l’utilisation systématique et intensive de l’eau potable à des fins tout aussi important que essentiels pour le développement équilibré de ces territoires à stress hydriques dans les secteurs agricole ou touristique .
Aujourd’hui ces trois petites communes de ces trois pays, ont en effet montré à travers ce projet un modèle à suivre pour d’autres pays et d’autres localités en matière de gestion rationnelle de cette ressource de plus en plus menacée.
E-mail:
agirnibani@gmail.com
sistug@unica.it
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